Petite histoire de La Rochelle.
- Par ervian
- Le 07/08/2025
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N° 2002 – Août 2025.
Petite histoire de La Rochelle -- Jean-Louis Mahé – La Geste.
La Rochelle, le nom de cette ville résonne dans la tête de chacun d’entre nous comme celui d’une cité exceptionnelle à la fois chargée d’histoire et désormais incontournable et pleine de mystères. Pour y être né et y avoir vécu mes années d’adolescence, je crois me souvenir qu’à cette époque, c’est à dire dans le première moitié du XX° siècle, cette ville n’’avait pas exactement cette aura culturelle et attractive qu’elle a actuellement, mais avait plutôt une dimension industrieuse et commerciale d’un port tourné vers le large. Cela dit quel que soit l’endroit où j’habite, je serai toujours, et définitivement, un « Rochelais ».
Les choses changent et c’est très bien et ce petit volume, forcément abrégé, refait l’histoire de ce petit village de pêcheurs devenu, au fil du temps, une cité prospère et même un « état dans l’État » que l’autorité de Louis XIII jugeait incompatible avec l’idée qu’il se faisait du pouvoir royal absolu. Ce fut le siège de la ville de 1627-1628 que l’Histoire a retenu avec l’ombre du cardinal de Richelieu et celle de Jean Guitton, les souffrances des Rochelais, la reddition puis le renouveau. Ce fut davantage une reconquête de la part de l’autorité royale qu’une véritable lutte des catholiques contre les protestants puisque dans ce conflit, les confessions n’étaient que secondaires. Historiquement, la ville fut d’ailleurs administrée alternativement par des maires des deux religions mais sous l’autorité du roi comme l’attestent les trois fleurs de lys présentes sur son écusson. Ce célèbre siège n’était pas le premier ce ne sera pas non plus le dernier et c’est l’apanage des villes d’exception que d’être ainsi convoitées.
Si on se réfère au Poitou on peut attribuer la création de la ville à la fée bâtisseuse Mélusine et ainsi donner à la cité une dimension à la fois merveilleuse et quasi divine. Sa devise, « Servabor retore deo », qu’on peut approximativement traduire par « Je serai sauvé par Dieu qui sera mon guide » donne aussi toute la dimension religieuse de ce qui a été son parcours historique, puisque la ville a été alternativement administrée par des catholiques te des protestants, par ailleurs adorateurs du même Dieu. Les églises et les temples qu’on peut y voir attestent d’un bel esprit de tolérance.
On l’a dite « Belle et rebelle » et ce ne sont pas là que des mots puisque les monuments et hôtels particuliers sont maintenant beaucoup plus attrayants qu’ils ne l’étaient du temps de ma jeunesse. Quant son côté rebelle, elle l’ a montré à différentes reprises et l’attitude de son maire, Léonce Vieljeux, face aux vainqueurs allemands en est une brillante illustration. Sa modernité actuelle n’est pas le moindre attrait de cette ville tournée vers la mer, vouée au commerce, à l’industrie et à la culture qui font sa richesse et son attrait
C’est donc un livre pédagogique avec des chapitres particuliers consacrés à des grandes figures rochelaises qui ont donné leur noms aux rues ou de grands moments ou mouvements qui ont émaillé son histoire.
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