la feuille volante

Au fond de la poche droite

N°1940– Octobre 2024.

 

Au fond de la poche droite – Jyannis Makridakis – Éditions Cambourakis.

Traduit du grec par Monique Lyrhans.

 

La lecture de ce livre m’a laissé un peu perplexe. Le titre a quelque chose d’étrange et la lecture de la 4° de couverture semble annoncer un texte qualifié d’universaliste, l’histoire d’un moine orthodoxe, Vikentios qui, à un certain moment de sa vie, va devoir prendre des décisions qui lui apporteront peut-être l’apaisement.

C’est vrai que, pour le lecteur, ce roman réserve de belles images offertes par cette petite île grecque où la vie simple, proche de la nature et quelque peu mystique semble être réglée par ce monastère en ruines qui, après avoir été florissant, n’est plus habité que par un seul moine, Vikentios, qui, entré ici à 17 ans par vocation, y a passé 23 ans de sa vie. Le premier chapitre nous apprend que l’archevêque, primat de l’Église de Grèce, vient de mourir et que le même jour, la chienne du moine vient de donner le jour à une portée de chiots dont un seul survivra avant qu’elle-même ne meurt. L’homme d’église déploiera de louables efforts pour garder en vie le petit animal qui égaie sa solitude. Sa vie simple, austère, faite de prières, de privations, de solitude et de méditation nous est largement décrite. Apparemment elle lui procure une paix intérieure, loin de « l’odeur fétide de la vie sociale » et ne diffère en rien de la vie monastique de ce qu’un mécréant comme moi peut imaginer. Le monde autour de lui s’agite pour trouver un successeur au prélat décédé et la visite que lui font deux personnages mystérieux aux questions quelque peu inquisitoires et à qui il raconte son parcours, donne à penser au lecteur qu’un avenir différent est peut-être possible pour lui, mais il n’en est rien et sa vie solitaire et routinière et quelque peu misanthrope se poursuivra ici jusqu’à sa mort. Les dernières lignes donnent à penser que la sérénité de ce décor est partagé par un touriste de passage sur cette île.

J’ai poursuivi ma lecture malgré le peu d’attrait de l’écriture, à mes yeux bien conventionnelle, pour vérifier ce que ce court roman promettait. Certes les images de la Grèce, le bleu de la mer Égée, ont toujours quelque chose d’envoûtant mais, pour ce qui concerne ce moine et son histoire, je m’attendais à autre chose. Pas vraiment déçu, mais pas enthousiaste non plus.

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