L'IMPREVU
- Par hervegautier
- Le 09/08/2014
- Dans Christian Oster
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N°782 – Août 2014.
L'IMPREVU - Christian Oster – Les Éditions de Minuit.(2005)
D'après le dictionnaire, l'imprévu c'est ce qui arrive quand on ne s'y attend pas. Dans cette histoire, d'ailleurs un peu compliquée c'est bien le cas. Le narrateur qui n'a pas de nom, mais qui se fait appelé Serge au cours du récit, doit aller à l’anniversaire de Philippe dans l' île de bretonne de Braz. Avec lui il emmène Laure dont il est follement amoureux. La particularité du narrateur c'est qu'il est perpétuellement enrhumé et que ses compagnes successives attrapent son rhume et quand elles guérissent, elles le quittent.
Au cours du voyage en voiture, ils s'arrêtent dans un hôtel en pleine campagne, Laure tombe malade, et finalement lui demande de se rendre chez Philippe, seul et par ses propres moyens puisqu'elle garde le véhicule. C'est le premier imprévu mais pas le seul et il obtempère. L’auto-stop l'amène dans une famille, les Traversière, où il est invité à l'anniversaire du mari. Lors de cette soirée, il rencontre des gens, des femmes en particulier à qui il est particulièrement attentif. Pourtant, depuis le début de ce récit, le narrateur ment et il continue quand il rencontre au cours de cette même soirée, Florence, une femme qui va elle-aussi dans l'île de Braz. On se rend bien compte que, de son côté Laure l'a quitté, guérie sans doute.
Contrairement à ce qu'on pouvait penser, il ne se passe rien entre lui et Florence, mais c'est aussi une manière d'imprévu mais en cette matière le lecteur n'est pas au bout de ses surprises.
Le récit fourmille de détails dont l'accumulation n'apporte rien à la compréhension et même à l'intérêt. C'est une sorte de tranche de la vie du narrateur où se dernier passe son temps à rechercher une femme à aimer et quand il l'a trouvée il la fuit soit parce qu'il ne se sent pas à la hauteur, soit parce qu'il a peur soit peut-être parce qu'il veut passer à autre chose, une sorte d'impossibilité de se fixer sans doute ? L’épilogue est étonnant et vraiment inattendu. Certes, cela analyse finement les états d'âme mais quand même, je me suis un peu ennuyé.
Je ne suis pas un spécialiste de l 'œuvre de Christian Oster que je découvre petit à petit (La Feuille Volante n° 779, 780, 781), mais je crois avoir lu bien mieux.
©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
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