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la feuille volante

Marc LEVY

  • Vous revoir

    N°1925 – Août 2024.

     

    Vous revoir – Marc Levy – Robert Laffont.

     

    Ce roman est la suite de « Et si c’était vrai », premier roman du même auteur, paru en 2000 et qui fut un immense succès. Dans ce livre c’est plutôt l’inverse, nous sommes à San Francisco quatre années plus tard. Elle, Lauren est toujours médecin et lui, Arthur, toujours architecte, sauf que cette fois, c‘est lui qui est dans le coma à la suite de complications neurologiques, conséquences d’un banal accident de la circulation mal soigné. Le hasard, qui fait bien plus souvent partie de notre vie que nous voulons bien l’admettre, fait que c’est Lauren qui examine Arthur sans toutefois le reconnaître, sans doute à cause des séquelles de son propre coma, il y a bien des années. C’est grâce à Paul, l’ami d’Arthur, que ce dernier se retrouve sous la responsabilité de Lauren après quelques péripéties administratives. Si on peut admettre que Lauren a une conscience professionnelle hors du commun, même au point de compromettre son internat et donc sa future carrière, je n’ai pas vraiment cru au transfert rocambolesque d’Arthur, dans le coma, d’un hôpital dans l’autre, pas non plus cette complicité qui naît avec les inspecteurs de police, pas non plus le fait qu’il ne s’est trouvé personne pour rappeler à Lauren qu’elle avait déjà croisé Arthur, Je sais que nous sommes dans une fiction qui admet même l’étrange dont notre auteur est friand, mais quand même. Les détails médicaux sont d’une grande précision, due sans doute aux praticiens consultés. Quant à l’amitié qui lit Paul et Arthur au point que ce dernier se métamorphose littéralement et encore plus l’amour qui renaît entre Arthur et Lauren, j’ai eu beaucoup de mal à y croire.

     

    Cela fait quelques temps que j’explore l’univers créatif de Marc Levy. Ce cinquième roman n’en est qu’une étape supplémentaire. Je dois dire qu’il me laisse assez perplexe même si j’apprécie toujours autant son style fluide, surtout quand la poésie et parfois l’humour s’y invitent. 

  • Autobiographie d'un étranger

    N°1922 – Août 2024.

    Autobiographie d’un étranger– Marc Levy Robert – Atlande.

     

    Depuis qu’il existe, le train est le lieu privilégié des conversations entre voyageurs, surtout lors des anciens parcours de nuit qui, plus que les autres, suscitaient les confidences. C’est là, dans le tangage des bogies et le huis clos d’un compartiment, que deux amis âgés se sont mis d’accord pour raconter la vie de l’autre dans deux livres différents et c’est donc le parcours cet inconnu que nous raconte le narrateur. Le paradoxe était que leurs deux existences n’avaient aucun intérêt, les intéressés étant de parfaits inconnus. La seule raison de cette expérience était peut-être de laisser une trace de leur passage sur terre pour leur parentèle. Une telle démarche peut paraître passionnante mais, quand on revient sur son passé et donc sur ses erreurs, on en sort rarement indemne !

    Alterego, c’est le nom que choisit le narrateur pour évoquer cet ami, désormais retraité, à qui il prête une oreille attentive et dont il détaille l’enfance, les apprentissages, les rencontres parfois flétries par la mort, les amitiés, les amours, avec leurs silences, leurs mystères, leurs impasses… Cet homme qui reste anonyme, présente son parcours professionnel comme une réussite, un peu bousculée sur la fin, tout en mentionnant la rencontre de personnages importants du monde de la politique et de la culture, mais ce qui est notable c’est sa fascination pour la beauté des femmes et toutes celles qu’il a tenues dans ses bras ou qui ont fréquenté son lit avaient la distinction que confère un certain âge où la fraîcheur de la jeunesse. Le narrateur, en parfait scribe de ce qu’il entend, le présente comme un séducteur et, par-delà les mots, il m’apparaît comme un homme qui ne peut résister à l’attrait d’une jolie femme, mais aussi qui n’admet pas que l’une d’elles lui résiste. J’observe d’ailleurs que pour un homme ce sujet est bien souvent une occasion de se mettre en valeur pour son interlocuteur et de se vanter, lui donnant à penser que ses succès féminins sont nombreux. C’est une manière d’établir sa virilité et bien entendu son charme d’autant plus ravageur qu’il pratiquait ses aventures avec des femmes mariées, parfois concomitamment avec d’autres partenaires. Je l’imagine d’ailleurs bien, distillant cette liste sucrée avec des mots suffisamment évocateurs pour donner l’impression au narrateur d’être un authentique Don Juan qui a quand même gardé de chacune d’elles un souvenir assez précis pour ainsi, après toutes ces années, être capable d’en évoquer le souvenir passionné. A ses dires, il a vécu ses aventures passionnément mais elles se sont interrompues souvent avant que l’amour ne se transforme en conflit dévastateur et pourrisse ainsi le souvenir. Les femmes qui se sont succédé dans son lit, y ont laissé l’empreinte de leur corps et la fragrance de leur parfum, n’ont été pour lui qu’une simple étape et il est permis de penser que c’est lui qui y a mis fin, simplement pour passer à une autre. Ces liaisons se sont muées parfois en amitié durable, c’est à tout le moins ce qu’il prétend ; je veux bien accepter cette éventualité, sans vraiment y croire et ce malgré tout ce qu’on peut dire sur ce sujet. Les tentatives de vie commune ont semblé au contraire s’être heurtées à une impossibilité provoquée par lui pour éviter que soit menacé son équilibre personnel, un peu comme si son destin d’amant perpétuel s’opposait à une vie maritale rangée si éloignée du nomadisme amoureux qu’il avait longtemps pratiqué. C’était une sorte de paradoxe un peu comme si, l’âge venant, il souhaitait tourner la page du « donnaiollo »(délicieuses expression italienne pouvant signifier « homme à femmes » en français) qu’il avait toujours été, mais qu’inconsciemment il refusait cette option tout en en portant la cicatrice. La vie de couple implique, pour durer, franchise, confiance et fidélité réciproques ce qui n’a rien à voir avec une passade, toute passionnée soit-elle, de sorte qu’il est resté célibataire sans enfant, surtout désireux d’une certaine juvénilité chez ses partenaires séduites selon lui par sa maturité. On est loin d’une passion romantique.

     

    Une telle posture ne peut, à terme, qu’impliquer une solitude devenant de plus en plus pesante avec les années. L’épilogue m’a, sur ce point, paru révélateur.

     

    Le narrateur est ainsi le témoin du parcours de cet étranger, le simple tabellion de ce qu’il entend, sans objecter quoi que ce soit, sans émettre le moindre jugement ni même le moindre doute. Parfois cependant il risque un petit commentaire personnel sur une personnalité rencontrée ou sur un auteur dont Alterego et lui partageaient de l’intérêt. Je me suis demandé si, comme on le dit, la parole est libératrice et si cet ami, à la fin de son récit s’est senti libéré ? A tout le moins a-t-il pu prendre conscience des cahots de ce parcours. Je ne suis qu’un simple lecteur mais j’ai ressenti une impression prégnante d’avoir affaire à un homme suffisant, imbu de lui-même.

     

    Pour cette fois Marc Levy quitte son domaine de prédilection qu’est le merveilleux encore que je ne suis pas sûr que ces quelques pas dans le domaine de la séduction ne puissent pas tout simplement être du domaine du fantasme. Ces confidences échangées avec le narrateur ont un goût de bilan au résultat mitigé même s’il choisit unilatéralement de ne se souvenir que des plus agréables.

     

    Le prétexte de ce roman était la vie de l’autre racontée par le narrateur. Le livre refermé, il est permis de se demander ce que donnerait la rédaction de cet ami. Pour moi, je crois que Je serais assez curieux de ce travail. Cela donnerait, une autobiographie d’un autre étranger à découvrir sous la plume de Marc Levy. Je suis en effet, depuis quelques temps, son univers créatif, sans toujours en partager le cheminement. En revanche ce que j’apprécie chez lui depuis le début c’est la fluidité de son style, la pratique de notre belle langue française, sa précision autant que ses nuances et ses subtilités. Il n’est pas un de ces écrivains qui emploient à dessein des formules absconses mais au contraire s’exprime simplement pour être compris. C’est élémentaire sans doute mais, à mes yeux, cela m’a toujours paru essentiel pour un auteur. Le lire est toujours pour moi un plaisir.

     

    Ce récit quelque peu dithyrambique où Alterego veut surtout passer pour irrésistible, est plein ce détails sucrés et sensuels où la jouissance des instants intimes partagés est particulièrement bien évoquée par le style toujours aussi fluide et attachant de Marc Levy

     

     

  • Où es-tu?

    N°1921 – Août 2024.

    Où es-tu ?– Marc Levy Robert Laffont.

     

    C’est un drôle de couple que forment Susan et Philip. Dans la folie de l’adolescence, ils s’étaient promis de s’aimer pour la vie, mais, comme souvent, celle-ci les a séparés puisque quelques années plus tard Susan a choisi l’humanitaire en Amérique centrale et Philip une carrière plus traditionnelle de dessinateur à Manhattan. Loin en permanence l’un de l’autre, ils ne sont unis que par les lettres qu’ils s’envoient régulièrement, une médaille dorée en forme de porte-bonheur censée protéger Susan du danger et des rendez-vous furtifs à l’aéroport de Newark. C’est sans compter sur le hasard : Pour Susan ce sont des passades sans avenir et la poursuite de son idéal et pour Philip, en plus de la réussite professionnelle, c’est une vie plus traditionnelle, mais un événement va bouleverser sa vie.

     

    Marc Levy reprend son obsessionnelle habitude de la fable non pas tant parce que Susan, tuée par un ouragan, anticipe la date de son décès, ce qui déjà assez improbable, mais c’est plutôt la situation qui m’interpelle. Nous sommes en présence du respect de la parole donnée par-delà la mort et Philip accepte de remettre sa propre vie en question pour cela puisqu’il adopte Lisa, la fille de Susan, née d’un père inconnu uruguayen, en l’intégrant à sa propre famille. Il se comporte avec elle comme un père, malgré l’attitude négative de l’enfant au début. Il l’impose au reste de sa famille en signifiant ainsi à son épouse, Mary, qu’il n’a jamais oublié Susan et continuera d’aimer un fantôme à travers les traits de sa fille, ce qui ajoute de l’ambiguïté à cette situation. Je n’ai jamais cru au grand amour qui en principe règne dans les couples et les fait durer puisque le divorce vient de plus en plus les interrompre, quant à ceux qui perdurent, il ne faut pas se faire beaucoup d’illusions sur les raisons de leur longévité. Je ne crois donc pas à l’amour qui lie Susan et Philip. Leur histoire est surréaliste et n’a rien à voir avec le sexe qui est généralement attaché à une telle relation. Il n’y a jamais eu entre eux la moindre étreinte et j’ai du mal à croire à cet attachement réciproque alors que chacun des deux vit sa vie et ne fait un pas vers l’autre. En revanche celui qui lie Philip à Mary me semble plus traditionnel et Lisa vient, par sa seule présence et un peu malgré elle, le consolider. Mary fait ce qu’elle peut pour aimer Lisa comme une mère, jusqu’à l’aider à exorciser son obsession des ouragans.

     

    Je sais que nous sommes dans une fiction et que le roman autorise la rêverie et les situations les plus extravagantes mais quand même, la fin ne m’a pas convaincu, notamment l’attitude de Susan par rapport à sa fille, quelles que soient les raisons qu’elle ait pu invoquer pour la justifier. Je concède cependant que le texte, adroitement mené et fort bien écrit avec cette habituelle écriture fluide et agréable à lire, s’attache son lecteur jusqu’à la fin.

     

  • Sept jours pour une éternité

    N°1920 – Juillet 2024.

    Sept Jours pour une éternité – Marc Levy Robert Laffont.

     

    Dans ce roman, Dieu et Lucifer, deux ennemis héréditaires, se sont lancé un défi. Qui des deux gagnera dans la société des hommes ? Puisqu’ils ne peuvent se battre l’un contre l’autre directement, ils se choisissent un champion, l’incarnation du Bien sera la jolie Zofia chargée de la sécurité sur les docks de San Francisco et surtout bienveillante, le Mal sera représenté par Lucas, beau lui aussi, travaillant sans aucun scrupule dans une grande entreprise, mais pas vraiment fréquentable, tant il ressemble à son maître

    Évidemment Zofia et Luca se rencontrent et tombent amoureux l’un de l’autre, mais savent aussi qu’ils n’ont que sept jours pour rester ensemble à moins qu’un compromis soit possible entre eux, c’est à dire que Zofia accepte de faire le mal ou Lucas adopte le bien. Cela paraît être un challenge perdu d’avance, surtout s’agissant de l’espèce humaine. Effectivement on ne change pas quand on est aussi radicalement différent et vivre ensemble est difficile quand on ne se ressemble pas. Ce roman m’a paru un peu trop manichéen, un peu trop naïf aussi, la distribution des rôles entre un homme et une femme me parait assez arbitraire et pour tout dire surréaliste, comme si les choses étaient aussi simples et que la méchanceté, et pire encore, était seulement un apanage masculin. Je veux bien faire semblant de croire que l‘amour triomphe de tout mais l’observation, même superficielle, de la société humaine en général et des couples en particulier, ne m’incite guère à adhérer à cette idée reçue. La fin me paraît un peu trop idyllique et je n’ai jamais vraiment cru que tout soit pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    Ce roman m’a paru assez lent, superficiel, avec des longueurs mais surtout pas vraiment convainquant. Je retiens cependant dans cette fable philosophique et qui se veut biblique la qualité de l’écriture, comme toujours agréable à lire

     

     

  • Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

    N°1919 – Juillet 2024.

    Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites – Marc Levy Robert Laffont.

     

    Julia, une infographiste new-yorkaise, va se marier. Elle vient d’être informée par un coup de téléphone que Anthony Walsh n’assistera pas à la cérémonie. Cela ne l’étonne guère , il a toujours un père distant voire absent, mais là c’est un peu différent, il vient de mourir. Enterrer son père puis se marier dans la foulée c’est évidemment un peu compliqué. Ce qui l’est encore plus c’est le cadeau qu’il lui fait, sans doute pour rattraper tout ce temps perdu pendant lequel ils ne se sont pas parlé, un androïde à son image, plus vrai que nature, avec sa propre mémoire, ses sentiments et ses regrets. Mais limité à six jours seulement et pour rattraper toutes ces années perdues ça risque d’être un peu juste. Toute cette redécouverte de son père ne va pas sans péripéties, sans souvenirs décalés, sans remarques acerbes et tentatives de justifications, sans regrets et sans remords, avec l’inévitable premier amour qu’on n’oublie jamais au point de chercher à le retrouver vingt ans après, pour une dernière rencontre, même si elle doit hypothéquer son propre mariage. Cette folie met en lumière la fuite inexorable du temps, les changements dans nos vies, les mensonges qu’on peut entretenir…

     

    Marc Levy renoue ici avec la science-fiction qu’il semble affectionner, même si nous pouvons imaginer cela maintenant sous le nouveau vocable d’intelligence artificielle. La chose paraît en effet impossible, surtout en 2008, date de la parution du livre, même si nous sommes en pleine fiction, ce roman me semble illustrer une chose bien humaine et qui nous touche tous . Nous passons notre temps à croiser des gens maintenant disparus, dans notre famille ou ailleurs, et inévitablement nous regrettons, parce qu’ils ne sont plus là et qu’il est trop tard, tout ce que nous leur avons dit ou ce que nous n’avons pas eu le temps de leur dire. Ce retour de Julia sur son passé, la découverte de son père ne se font pas sans nostalgie, avec cette constante référence à la mort et ressemble à un exorcisme, l’illustration que notre passage sur terre n’est pas aussi simple que nous l’avions imaginé, que les destin doit bien exister qui fait de nous ce qu’il veut. Je sais que nous sommes dans une fiction mais le « happy end » me paraît un peu surfait, simplement parce ça n’existe pas ainsi dans la vraie vie, malheureusement !

     

    J’apprécie toujours le style fluide et agréable de Marc Levy. Même si cette histoire est surréaliste, il tient en haleine son lecteur jusqu’à la fin et je ne me suis pas ennuyé malgré ces plus de 400 pages. Ce fut comme toujours un bon moment de lecture

  • Le voleur d'ombres

    N°1918 – Juillet 2024.

    Le voleur d’ombres – Marc Levy Robert Laffont.

     

    Décidément Marc Levy aime bien les monde parallèles. Le narrateur, un petit garçon de 6° découvre qu’il peut s’ approprier les ombres de ceux qu’il rencontre et ainsi tout connaître de leur vie. Son ombre elle-même à la quelle il parle lui révèle des choses qu’il ignorait sur lui-même, sur son passé. C’est un pouvoir bien encombrant et un secret difficile à garder. Cette particularité en fait un être à part qui l’incite à être bon avec les autres.

    Cette histoire un peu trop idyllique au départ m’a paru une jolie fable mais quand le narrateur a grandi, ce pouvoir est complètement oublié et ça s’est transformé en un récit de sa vie, de ses amitiés, de ses amours, de son métier de médecin, avec toute la nostalgie que cette évocation suppose, avec, évidemment des petits moments à la fois merveilleux et inattendus comme ceux qu’on ne rencontre que dans les romans, histoire de me rappeler mon impression du début, avec aussi des événements qui font la vie, tout simplement.

    C’est bien écrit, ça a retenu mon attention jusqu’à la fin, même si elle était un peu attendue quand même.

  • La prochaine fois

    N°1917 – Juillet 2024.

    La prochaine fois – Marc Levy Robert Laffont.

     

    Jonathan a consacré une grande partie de sa vie d’expert à l’œuvre de Vladimir Radskin, un peintre russe du XIX° siècle . Il est à la recherche de son ultime tableau que personne n’a jamais vu. Il doit se rendre de Boston à Londres où sera organisée une vente, pour expertiser les tableaux de Radskin dont le dernier, à la demande de son ami Peter, commissaire-priseur qui l’accompagne et qui est l’ organisateur de la vente chez Christie’s.

    Jonathan va se marier avec Anna, une ravissante artiste peintre mais dans sa poursuite de l’ultime tableau de son peintre préféré, il croise Clara, directrice de galerie londonienne au charme de qui il n’est pas insensible. Leurs deux histoires d’amour croisées menaçaient d’être d’un ennuyeux ordinaire mais l’originalité de cette fiction est venue du saut dans le passé, même si je ne suis pas bien sûr d’avoir cru vraiment à cette histoire de réincarnation.Les péripéties à propos de l’authentification du tableau du peintre russe tiennent du roman policier.

    C’est agréablement écrite et procure une lecture facile, mais j’ai été un peu déçu par ce 4° roman de Marc Levy

     

     

  • ET SI C'ÉTAIT VRAI - Marc LEVY - Robert LAFFONT.

     

    ET SI C'ÉTAIT VRAI – Marc LEVY - Robert LAFFONT.

    Que reste-il, le livre refermé? Une histoire d'amour surréaliste entre un homme bien réel, normalement constitué et le fantôme d'une femme médecin, décédée quelques mois auparavant dans un accident de voiture mais dont le corps continue de vivre dans une chambre d'hôpital, dans un coma dépassé, un projet rocambolesque d'enlèvement de ce corps avec la complicité active du « fantôme », une enquête policière à peine esquissée et déjà bouclée avec l'aide inattendue d'un policier aux portes de la retraite, et, à la fin, un « happy end » un peu facile!

    Je veux bien que l'intrigue se passe aux États-Unis, pays de toutes les extravagances, je veux bien que la fiction soit, par définition, un récit imaginaire où l'auteur fait naître l'intérêt de son lecteur par la qualité de son écriture, l'art de distiller le suspense jusqu'à la dernière ligne... J'aime ce genre littéraire pour cela! Je veux bien que cela soit le prétexte à un hymne à la vie, à l'amour, au merveilleux, mais aussi évoque la mort, la souffrance, le souvenir, l'absence insupportable de ceux qu'on a aimés et qu'on ne reverra plus... Ce sont là des choses qui ont trait à la condition humaine et qui parlent à chacun d'entre nous, mais quand même!

    Je n'ai pas aimé ce livre, ce qui y est décrit me paraît trop artificiel et sans réel intérêt malgré la phrase engageante de la 4° de couverture, répétée dans le roman : « Ce que j'ai à vous dire n'est pas facile à entendre, impossible à admettre, mais si vous voulez bien écouter mon histoire, si vous voulez bien me faire confiance, alors peut-être vous finirez par me croire et c'est important car vous êtes, sans le savoir, la seule personne au monde avec qui je puisse partager ce secret. »

    © Hervé GAUTIER – Janvier 2008.
    http://monsite.orange.fr/lafeuillevolante.rvg