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la feuille volante

Marc LEVY

  • Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

    N°1919 – Juillet 2024.

    Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites – Marc Levy Robert Laffont.

     

    Julia, une infographiste new-yorkaise, va se marier. Elle vient d’être informée par un coup de téléphone que Anthony Walsh n’assistera pas à la cérémonie. Cela ne l’étonne guère , il a toujours un père distant voire absent, mais là c’est un peu différent, il vient de mourir. Enterrer son père puis se marier dans la foulée c’est évidemment un peu compliqué. Ce qui l’est encore plus c’est le cadeau qu’il lui fait, sans doute pour rattraper tout ce temps perdu pendant lequel ils ne se sont pas parlé, un androïde à son image, plus vrai que nature, avec sa propre mémoire, ses sentiments et ses regrets. Mais limité à six jours seulement et pour rattraper toutes ces années perdues ça risque d’être un peu juste. Toute cette redécouverte de son père ne va pas sans péripéties, sans souvenirs décalés, sans remarques acerbes et tentatives de justifications, sans regrets et sans remords, avec l’inévitable premier amour qu’on n’oublie jamais au point de chercher à le retrouver vingt ans après, pour une dernière rencontre, même si elle doit hypothéquer son propre mariage. Cette folie met en lumière la fuite inexorable du temps, les changements dans nos vies, les mensonges qu’on peut entretenir…

     

    Marc Levy renoue ici avec la science-fiction qu’il semble affectionner, même si nous pouvons imaginer cela maintenant sous le nouveau vocable d’intelligence artificielle. La chose paraît en effet impossible, surtout en 2008, date de la parution du livre, même si nous sommes en pleine fiction, ce roman me semble illustrer une chose bien humaine et qui nous touche tous . Nous passons notre temps à croiser des gens maintenant disparus, dans notre famille ou ailleurs, et inévitablement nous regrettons, parce qu’ils ne sont plus là et qu’il est trop tard, tout ce que nous leur avons dit ou ce que nous n’avons pas eu le temps de leur dire. Ce retour de Julia sur son passé, la découverte de son père ne se font pas sans nostalgie, avec cette constante référence à la mort et ressemble à un exorcisme, l’illustration que notre passage sur terre n’est pas aussi simple que nous l’avions imaginé, que les destin doit bien exister qui fait de nous ce qu’il veut. Je sais que nous sommes dans une fiction mais le « happy end » me paraît un peu surfait, simplement parce ça n’existe pas ainsi dans la vraie vie, malheureusement !

     

    J’apprécie toujours le style fluide et agréable de Marc Levy. Même si cette histoire est surréaliste, il tient en haleine son lecteur jusqu’à la fin et je ne me suis pas ennuyé malgré ces plus de 400 pages. Ce fut comme toujours un bon moment de lecture

  • Le voleur d'ombres

    N°1918 – Juillet 2024.

    Le voleur d’ombres – Marc Levy Robert Laffont.

     

    Décidément Marc Levy aime bien les monde parallèles. Le narrateur, un petit garçon de 6° découvre qu’il peut s’ approprier les ombres de ceux qu’il rencontre et ainsi tout connaître de leur vie. Son ombre elle-même à la quelle il parle lui révèle des choses qu’il ignorait sur lui-même, sur son passé. C’est un pouvoir bien encombrant et un secret difficile à garder. Cette particularité en fait un être à part qui l’incite à être bon avec les autres.

    Cette histoire un peu trop idyllique au départ m’a paru une jolie fable mais quand le narrateur a grandi, ce pouvoir est complètement oublié et ça s’est transformé en un récit de sa vie, de ses amitiés, de ses amours, de son métier de médecin, avec toute la nostalgie que cette évocation suppose, avec, évidemment des petits moments à la fois merveilleux et inattendus comme ceux qu’on ne rencontre que dans les romans, histoire de me rappeler mon impression du début, avec aussi des événements qui font la vie, tout simplement.

    C’est bien écrit, ça a retenu mon attention jusqu’à la fin, même si elle était un peu attendue quand même.

  • La prochaine fois

    N°1917 – Juillet 2024.

    La prochaine fois – Marc Levy Robert Laffont.

     

    Jonathan a consacré une grande partie de sa vie d’expert à l’œuvre de Vladimir Radskin, un peintre russe du XIX° siècle . Il est à la recherche de son ultime tableau que personne n’a jamais vu. Il doit se rendre de Boston à Londres où sera organisée une vente, pour expertiser les tableaux de Radskin dont le dernier, à la demande de son ami Peter, commissaire-priseur qui l’accompagne et qui est l’ organisateur de la vente chez Christie’s.

    Jonathan va se marier avec Anna, une ravissante artiste peintre mais dans sa poursuite de l’ultime tableau de son peintre préféré, il croise Clara, directrice de galerie londonienne au charme de qui il n’est pas insensible. Leurs deux histoires d’amour croisées menaçaient d’être d’un ennuyeux ordinaire mais l’originalité de cette fiction est venue du saut dans le passé, même si je ne suis pas bien sûr d’avoir cru vraiment à cette histoire de réincarnation.Les péripéties à propos de l’authentification du tableau du peintre russe tiennent du roman policier.

    C’est agréablement écrite et procure une lecture facile, mais j’ai été un peu déçu par ce 4° roman de Marc Levy

     

     

  • ET SI C'ÉTAIT VRAI - Marc LEVY - Robert LAFFONT.

     

    ET SI C'ÉTAIT VRAI – Marc LEVY - Robert LAFFONT.

    Que reste-il, le livre refermé? Une histoire d'amour surréaliste entre un homme bien réel, normalement constitué et le fantôme d'une femme médecin, décédée quelques mois auparavant dans un accident de voiture mais dont le corps continue de vivre dans une chambre d'hôpital, dans un coma dépassé, un projet rocambolesque d'enlèvement de ce corps avec la complicité active du « fantôme », une enquête policière à peine esquissée et déjà bouclée avec l'aide inattendue d'un policier aux portes de la retraite, et, à la fin, un « happy end » un peu facile!

    Je veux bien que l'intrigue se passe aux États-Unis, pays de toutes les extravagances, je veux bien que la fiction soit, par définition, un récit imaginaire où l'auteur fait naître l'intérêt de son lecteur par la qualité de son écriture, l'art de distiller le suspense jusqu'à la dernière ligne... J'aime ce genre littéraire pour cela! Je veux bien que cela soit le prétexte à un hymne à la vie, à l'amour, au merveilleux, mais aussi évoque la mort, la souffrance, le souvenir, l'absence insupportable de ceux qu'on a aimés et qu'on ne reverra plus... Ce sont là des choses qui ont trait à la condition humaine et qui parlent à chacun d'entre nous, mais quand même!

    Je n'ai pas aimé ce livre, ce qui y est décrit me paraît trop artificiel et sans réel intérêt malgré la phrase engageante de la 4° de couverture, répétée dans le roman : « Ce que j'ai à vous dire n'est pas facile à entendre, impossible à admettre, mais si vous voulez bien écouter mon histoire, si vous voulez bien me faire confiance, alors peut-être vous finirez par me croire et c'est important car vous êtes, sans le savoir, la seule personne au monde avec qui je puisse partager ce secret. »

    © Hervé GAUTIER – Janvier 2008.
    http://monsite.orange.fr/lafeuillevolante.rvg