Brigantessa
- Par hervegautier
- Le 05/07/2023
- Dans Guiseppe Catozzella
- 0 commentaire
N°1758– Juillet 2023
Brigantessa- Guiseppe Catozzella- Haper Collin.
Traduit de l’italien par Nathalie Bauer.
Au delà de l’authentique histoire de Maria Oliverio (1841-1879) qui avait déjà, en son temps retenu l’attention d’Alexandre Dumas et dont la notoriété dépassait largement les limite de la Calabre, ce que je retiens surtout c’est le destin de cette femme, élève brillante mais que les événements de sa vie ont maintenue dans la misère et dans le malheur, déçue par les politiques et leurs promesses fallacieuses et qui a été constamment la victime des siens, de sa sœur, Teresa qui toute sa vie la poursuivit d’une haine raouche, de son mari Pietro qui la trompa même s’ils étaient amoureux l’un de l’autre. Elle voulu refaire le monde, lui échapper en devenant « la Ciccilla » au sein d’une bande de déserteurs qui avaient pris le maquis pour échapper à la guerre et montrer ainsi leur détermination. Elle a recherché le bonheur mais celui-ci lui a constamment échappé.
Dans un pays miné par les luttes politiques Garibaldi assoit son pouvoir en promettant l’unification du pays mais Maria assiste, impuissante aux palinodies des tenants de l’ancien régime des Bourbon et en est profondément déçue d’autant que les promesses des « libérateurs » se révèlent vaines. Comme dan toutes les guerres, et notamment les guerres civiles, il y a des trahisons où les anciens oppresseurs sauvent leur vie et retrouvent leur place dans une société où finalement rien ne change. l’Idéal de liberté et d’égalité de Maria s’en trouve bouleversé et c’est au maquis, en compagnie de son mari et de quelques partisans calabrais devenus brigands, c’est à dire hors la loi qu’elle choisit de poursuivre la lutte. En réalité rien n’avait changé mais la figure de Maria s’inscrit dans l’histoire de la nation italienne.
C’est une histoire émouvante que nous raconte à la première personne. Elle illustre également la partition de ce pays entre le nord et le sud qui existe encore aujourd’hui.
Ajouter un commentaire