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la feuille volante

Corniche Kennedy

N°1934– Septembre 2024.

 

Corniche Kennedy – Maylis de Kerangal – Gallimard.

 

Une bande d’ados un peu paumés se retrouvent sur une corniche qui surplombe la mer Méditerranée à différents niveaux. Ils plongent, défiant la peur, le risque, la mort peut-être. C’est leur rituel leur façon de s’affirmer face à une société qu’ils fuient, face à l’interdit, face aux autres jeunes moins hardis, d’exprimer leur liberté, leur volonté d’être différents. On peut dire que c’est de leur âge. Sauf que cet exercice n’est pas du goût du maire qui a décidé de faire cessé cette manifestation d’entrave à l’Ordre public et a chargé le commissaire Sylvestre Opéra de les surveiller. Tel est le thème du roman.

Le thème était intéressant mais j’ai rapidement été lassé par un style décousu, l’écriture tortueuse et sans grand attrait pour moi, peut-être conforme à ce qui s’écrit actuellement mais que j’ai eu du mal à apprécier, poursuivant cependant ma lecture jusqu’à la fin dans le seul but de découvrir une auteure inconnue.

Je n’ai pas été convaincu par l’histoire non plus. Certes il y a cette aventure de ces jeunes gens et leur volonté de se démarquer mais je ne suis pas sûr qu’ils iront au bout de leur démarche, sauf à tomber dans la délinquance, la vraie, ce qu’il ne veulent sûrement pas. On est loin de l’idée de liberté du début. L‘idylle entre Eddy, le marginal chef de bande et Suzanne, bien différente de lui ne durera que le temps d’un été. Les épisodes de prostitution et de drogue sont peut-être inévitables mais m’ont paru un peu convenus, quand au commissaire, addict à la vodka et au tabac, rendu poussif par le diabète , il ne m’a pas paru convainquant non plus.

Je suis peut-être passé à côté d’un bon roman, par ailleurs incarné au cinéma dans un film éponyme de Dominique Cabrera, mais je n’ai pas accroché, peut-être pas compris.

 

 
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