La couleur des choses
- Par hervegautier
- Le 23/03/2024
- Dans Martin Panchaud
- 0 commentaire
N°1853 – Mars 2024.
La couleur des choses – Martin Panchaud – ça et là.
Il y en a comme cela qui sont nés sous une mauvaise étoile. C’est un peu le cas de Simon, un jeune anglais de 14 ans, pas vraiment gâté par la nature, pas parce qu’il est gros, pas parce qu’il est tombé dans une famille aux fins de mois difficiles où sa mère vivote comme elle peut en faisant des gâteaux pour les autres mais un peu parce que son père qui ne pense qu’aux courses y consacre tout son argent. Comme si cela ne suffisait pas il est en butte aux harcèlements de ses copains de quartier qui lui imposent tout un tas de corvées et d’humiliations pour le plaisir de s’affirmer. Un peu par hasard, il croise une diseuse de bonne aventure qui lui dévoile un avenir immédiat un peu inattendu en lui dévoilant les chevaux gagnants de la prestigieuse course du Royal Ascot. Tenté par l’aventure, il dévalise les économies de son père et gagne le gros lot, 16 millions de livres quand même, largement de quoi voir venir et surtout d’avoir l’impression que ses ennuis touchent à leur fin. Que nenni ! D’abord parce qu’il est mineur et ne peut toucher son argent qu’avec la signature d’un de ses parents mais surtout parce qu’il est maintenant une proie facile, que sa mère agressée tombe dans un coma profond et que son père disparaît et surtout qu’il ne manque pas de gens bien intentionnés pour vouloir s’approprier son ticket gagnant. A cette occasion au moins apprend-t-il à mieux connaître la nature humaine ! Et comme si cela ne suffisait pas il tombe dans une sorte de maelstrom où des révélations inattendues vont lui être faites qui vont bouleverser sa vie alors qu’il ne perd pas de vue son projet de sauver sa mère hospitalisée. Cette quête va durer sept longues années, le temps de devenir majeur et de croiser une baleine dont on se demande ce qu’elle vient faire dans cette histoire et qui va l’aider à se tirer du mauvais pas dans lequel cette fabuleuse somme d’argent gagnée l’a précipité. L’épilogue ne ressemble pas vraiment pour lui à un « happy end » sauf si on considère que si l’argent ne fait pas forcément le bonheur, il peut peut-être y contribuer.
J’ai eu un peu de mal au début à entrer dans cette histoire, peut-être à cause d’un manque relative d’originalité dans le scénario, mais plus sûrement parce que la présentation différait quelque peu de ce à quoi je m’attendais. Ce livre est classé parmi les BD mais les vignettes, les bulles et la présentation traditionnelle du « neuvième art » manquaient. A leur place ce sont des images vues de haut, un peu comme si le lecteur surplombait cette aventure, les personnages à ce point stylisés qu’il ne sont matérialisés que par de petits cercles colorés d’où Les expressions, notamment du visage et du corps sont absentes. Il y a même des explications techniques, pleines de détails inutiles qui égarent le lecteur. Et pourtant, plus rapidement que je ne l’aurait pensé, je suis entré dans cette histoire un peu rocambolesque et pas vraiment drôle.
Alors avons nous affaire à une révolution de la BD . Pourquoi pas ? Les choses, dans ce domaine aussi sont susceptibles d’évolution.
Ajouter un commentaire