CUTTER
- Par hervegautier
- Le 31/07/2015
- Dans Yves Ravey
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N°946– Août 2015
CUTTER – Yves Ravey – Les éditions de Minuit.
Le titre évoque un instrument commun mais qu'on redoute de saisir à cause de son tranchant si on n'est pas un vrai travailleur manuel ou un bricoleur confirmé. Il sert pourtant un peu à tout, même à des fonction inattendues comme l'atteste le premier chapitre.
L'institut de surveillance a placé Lucky et sa sœur Lilli au service des Kaltenmuller, Lucky étant chargé du jardin et sa sœur du ménage sous la responsabilité de leur oncle Pithivier. D'emblée il est question d'argent qu'on aurait dérobé à M. Kaltenmuller mais on le retrouve asphyxié dans son garage, au volant de sa voiture, le moteur tournant au ralenti. Lucky est un pauvre garçon qu'on prend pour un débile mais c'est observateur et il a de la mémoire. Pour autant on voudrait lui faire dire des choses qu'il n'a pas vues et proférer des affirmations inexactes qui auraient pour effet d'égarer l'enquête judiciaire confiée à Saul, un inspecteur de police un peu marginal mais qui a sa petite idée sur la question. En effet, il ne croit guère à ce qui, au départ, est présenté comme un suicide. Lucky est le seul témoin de toute cette enquête, il ment parfois pour respecter une promesse mais souhaite surtout revoir la sœur qui a disparu.
A vrai dire cette histoire est un peu confuse, avec cette Mme Kaltenmuller, belle et aguicheuse qui reçoit chez elle des photographes de mode pour qui elle pose, cette mise en scène avec des bouteilles de whisky, cette montre en or de M. Kaltenmuller qu'on a prise sur son cadavre, qui disparaît puis et est retrouvée, ces deux billets d'avion pour Capri achetés par M.Kaltenmuller qui, paraît-il voulait voyager avec sa femme, mais l'inspecteur n'en est pas très sûr et, par dessus tout ça, une forte somme d’argent qu'on retrouve dans un boîte à sucre, probablement celle qui avait été dérobée. Bien entendu on n'oubliera pas le ou les amants, le chantage, les photos de un, et cet oncle qui est décidément un bien sale type.
Cette enquête me paraît un peu trop vite menée, les choses disparues un peu trop vite retrouvées. Quant au style, je le trouve encore une fois trop sec, trop dépouillé, même s'il se veut en accord avec une histoire dans laquelle je ne suis pas du tout entré.
Hervé GAUTIER – Août 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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