la feuille volante

Djoumane

N°1887 – Mai 2024.

 

Djoumane - Prospère Mérimée- Éditions Garnier frères..

C’est le récit d’un lieutenant français en garnison en Algérie qui revient d’une mission et à peine reposé apprend qu’il va devoir repartir au combat pour lutter contre la dissidence. Auparavant, il est convié avec d’autres officiers à un repas somptueux avec une exhibition de saltimbanques au cours de laquelle une petit fille est mordue par un serpent appelé Djoumane mais sans dommage pour l’enfant puisque cela fait partie du spectacle...Le lendemain, en opération il brave le danger, se trouve en présence d’une femme qu’il suit dans un caverne et y retrouve la petite fille au serpent de la veille en compagnie d’un vieux sorcier… et du serpent. Plus tard il suit une très belle femme qui lui offre du café dans une caverne richement décorée. Ce court récit ressemble à un rêve d’autant qu’à son réveil la jolie arabe se transforme en un banal maréchal des logis de son escadron.

Ce texte paraît en 1870 correspond à la fascination qu’on avait pour l’Algérie et les conquêtes coloniales. Que Mérimée ait voulu célébrer la beauté des femmes maghrébines n’est guère étonnant et la symbolique du serpent, à la fois judéo-chrétienne et freudienne n’est jamais très loin. L’image de la caverne qui revient doit sans doute avoir une signification précise. Là aussi l’avis des psychiatres serait peut-être bienvenu.

 
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