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la feuille volante

Mort d'un cuisinier chinois

 

N°573 – Mai 2012

MORT D'UN CUISINIER CHINOIS – Frédéric Lenormand – Points.

Nous sommes en 677 et après un séjour dans les provinces reculées de l'Empire et à la faveur d'une promotion, Ti, âgé de 47 ans retrouve Chang-an, la capitale des Tang et sa vieille mère devenue veuve. Pourtant, contrairement à ce qu'il pense, il n'a pas bénéficié d'un avancement en fonction de ses mérites, mais parce que la lecture de ses rapports avait fort diverti les souverains. En effet, il doit attendre plusieurs semaines avant de connaître sa nouvelle affectation. Ses trois épouses et ses enfants vont devoir cohabiter avec leur belle-mère ce qui n'augure rien de bon.

Ti ne tarde pas à s'apercevoir que sa présence dans la capitale est due au décès d'un cuisinier affecté au Palais. Il était en effet rigoureusement interdit d'être malade et donc de mourir dans l'enceinte de la Cite interdite, à l'exception des membres de la famille impériale, évidemment ! L'ennui c'est que cette mort est la conséquence directe d'un meurtre ce qui fait que notre juge du 6°degré se trouve « bombardé » « enquêteur impérial extraordinaire avec rang de conseiller plénipotentiaire hors cadre, mandarin de 1° classe ». Une véritable promotion donc ! Il pourra donc mener son enquête dans toute la Cité interdite et ses déplacements seront facilités mais aussi contrôlés par Po Zhi-Xin, un jeune eunuque du Palais. Notre juge ne tarde cependant pas à s'apercevoir de la véritable raison de sa présence ici qui est à des années lumières du motif officiel qui lui avait été donné. Il doit donc faire appel à toutes ses ressources pour ne pas perdre la face et accessoirement sa tête.

Ti a toujours eu un peu de mal avec les femmes d'autant plus qu'il a trois épouses. Il a un peu négligé sa famille au profit de son métier de magistrat qu'il a toujours exercé avec talent pendant toutes ces années. Dame Lin Erma, la Première, après s’être installée au domicile de sa belle-mère, est intriguée par son train de vie plus que modeste et s'interroge sur la succession de son beau-père qui lui permettrait de rompre cette cohabitation forcée. Ce dernier avait, en effet, de son vivant, une fortune confortable. Ainsi mène-t-elle, une fois n'est pas coutume, sa propre enquête qui, de rebondissements en faits nouveaux, épaissit de jour en jour le mystère du ménage de ses beaux-parents.

Parallèlement Ti résout avec brio l'énigme qui lui avait valu sa promotion et sa sagacité lui ouvre des perspectives de carrière. L’énigme qui occupait Dame Lin était cependant toujours pendante et il convenait d'y apporter une réponse. Notre juge qui avait servi l’État ne voulait pas être en reste vis à vis des interrogations de cette épouse, tout aussi tenace que lui. Il se mit donc à sa disposition pour que tout rentre dans l'ordre.

Au risque de me répéter, de radoter, cette chronique s'étant souvent fait l'écho des romans de Lenormand, je redirai que ce livre a été pour moi un bon moment de lecture.

 

© Hervé GAUTIER - Mai 2012.

http://hervegautier.e-monsite.com 

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