Nid de vipères
- Par hervegautier
- Le 20/01/2022
- Dans Andrea Camilleri
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N°1622 - Janvier 2022
Nid de vipères – Andrea Camilleri - Fleuve Noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.
Un matin, Barletta, un usurier affairiste doublé d’un Don Juan sans scrupule est retrouvé mort, assassiné deux fois, par le poison et par balle, comme si une mort ne suffisait pas, et apparemment donnée par deux mains différentes. Voilà bien une affaire pour le commissaire Montalbano qui trouve ainsi l’occasion de se libérer de l’obligation de signer cette satanée paperasserie qui encombre traditionnellement son bureau et ce même si son âge devrait le pousser vers la retraite, ce que ne se prive pas de lui rappeler le médecin légiste entre un plantureux repas et une partie de poker. Ça se présente plutôt mal, entre une jeune fille, Stella, dont la victime abusait sexuellement qu’il menaçait de chantage, un héritage dont Barletta semblait vouloir priver ses propres enfants et les nombreuses faillites provoquées par sa pratique de l’usure, mais l’intuition de notre commissaire, et bien entendu aussi son expérience, lui donnent à penser que cette affaire n’est pas liée à la seule vengeance et doit bien pouvoir s’expliquer par quelque chose de beaucoup plus complexe.
Pour corser le tout il reçoit la visite de Livia, son éternelle fiancée qui habite et travaille à Gênes et revient régulièrement à Vigàta... pour le plaisir de le rencontrer… et de l’engueuler. Ces deux là n’ont pas besoin de vivre ensemble, ni bien entendu de se marier, ils ont déjà tout d’un vieux couple et leur relation c’est plutôt « pas avec toi mais pas sans toi » ! Comme pour compliquer un peu les investigations et aussi la vie de Montalbano, tout cela se passe en la présence furtive d’un curieux clochard siffleur mais aussi qui se révélera providentiel à qui Lidia semble s’intéresser, lz tout sous les yeux de la très belle et très mystérieuse Giovanna, la fille de la victime, de photos compromettantes et de l’éventuelle disparition d’un testament. C’est que Montalbano est toujours égal à lui-même, pouvant difficilement résister à une femme et ici il se fera littéralement phagocyter par l’une d’elles
Son métier le met directement en situation de connaître tous les défauts et les vices de l’espèce humaine, même les moins avouables, mais le hasard veille qui viendra encore une fois bouleverser l’agencement hypocrite des choses et bouleverser les projets les mieux ficelés.
Bien entendu notre commissaire n’est pas seul à démêler l’écheveau compliqué de cette affaire. Il est aidé par ses deux compères Augello et surtout Fazio et il a un peu trop tendance à considérer ce dernier comme son larbin. Sans eux il ne serait rien.
Comme d’habitude ce fut un bon moment de lecturte.
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