la passage de la nuit
- Par hervegautier
- Le 23/08/2016
- Dans Haruki Murakami
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La Feuille Volante n°1067– Août 2016
Le passage de la nuit – Haruki Murakami – Belfond.
Traduit du japonais par Hélène Morita.
Ce roman nous entraîne dans Tokyo pendant une nuit, une manière de respecter la sacro-sainte unité de temps (rythmé par les horloges qui introduisent chaque chapitre) et de lieu. Mari Assaï, une jeune fille est assise devant une tasse de café dans un restaurant et lit un gros livre à une table. Un jeune homme, Takahashi, s’assoit à côté d'elle et un dialogue s'instaure. Il vient ici pendant la répétition du groupe de jazz où il joue du trombone. Plus tard, c'est Kaorou, gérante d'un « love hôtel » qui vient interrompre la jeune lectrice. Elle lui raconte que dans son établissement un client a tabassé une prostituée chinoise et vient chercher Mari qui, selon Takahashi parle le chinois. Dans le même temps Eri, la sœur de Mari, dort profondément mais dans son sommeil est peuplé d'étranges rêves.
C'est un eu une histoire où il ne se passe rien et qui sert de prétexte à une visite nocturne de Tokyo. Ainsi le lecteur est-il invité à visiter, en qualité de témoin privilégié, des lieux interlopes comme ce « love hôtel » mais aussi un bar de nuit, un bureau où s'affairent nuitamment des informaticiens, la chambre d'Eri où la télévision, bien que débranchée, fonctionne et montre un homme dont on ne sait pas très bien s'il observe ou veille sur le sommeil de la jeune fille, des miroirs qui semblent garder le reflet de ceux qui s'y regardent, le monde de la pègre, celui de le prostitution... Ces petites touches qui composent un paysage bien étrange dessinent cette nuit qui est peut-être, pour l'auteur, semblable aux autres mais qui va transformer les intervenants, et va faire se croiser leur destin. Chaque scène est décrite différemment en fonction de celui qui la voit et on a cette espèce d'impression étrange de voler par dessus tout ce paysage, de découvrir le décor et la vie à travers l’œil indiscret d'une caméra.
Cette lecture instille du mystère, de l'inattendu, une atmosphère énigmatique et imaginaire à laquelle je ne m'attendais pas. J'avoue que, malgré mon goût pour ce genre d'ambiance, je ne suis pas vraiment entré dans ce roman. Pourtant le titre était engageant et laissait place à la poésie qui, à travers l'écriture de Murakami, n'est pas absente de ce roman.
Rêve, virtualité, réalité, absurde, surréalisme, je suis resté un peu sur ma faim, dubitatif aussi, mais je suis peut-être passé à côté de quelque chose. Huraki Murakami est un auteur que je découvre petit à petit. Je dois dire qu'ici je n'ai pas été convaincu.
© Hervé GAUTIER – Août 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com
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