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la feuille volante

n'éteins pas la lumière

N° 1535 – Mars 2021

 

N’éteins pas la lumière – Bernard Minier -XO éditions.

 

Christine Steinmeyer est animatrice de Radio à Toulouse et reçoit, le soir de Noël dans sa boite aux lettres une missive dont elle croit qu’elle ne lui est pas destinée. Pourtant, au cours d’une de ses émissions, elle est accusée de n’avoir pas empêcher le suicide d’une femme qui lui avait écrit cette lettre. Elle fait même l’objet de harcèlements par un pervers qui la poursuit, de quoi provoquer une psychose paranoïaque pour elle qui traverse une période sentimentale difficile. Christine n’est pas inconnue dans le monde de l’audiovisuel puisque ses parents y ont acquis une belle notoriété. Ce n’est pas facile pour elle d’exister dans leur ombre et dans le souvenir de sa sœur Madeleine, sa sœur aînée décédée quelques années plus tôt.

 

Le commandant Servaz est dans une maison de repos pour flics dépressifs après avoir reçu par la poste le cœur de Marianne, une femme qui se serait suicidée. Dans un grand hôtel de cette localité une main anonyme a réservé à son nom une chambre où l’année passée une actrice s’est suicidée dans dans circonstances étranges. Cette affaire est classée mais Servaz, même s’il n’a pas participé à l’enquête initiale et s’il n’a aucun titre pour investiguer, s’en empare. Deux affaires apparemment sans aucun lien entre elles, apparemment seulement car leurs vies vont se croiser. Il enquête donc sans aucune autorisation ni ordre pour cela mais, revenir ainsi aux réalités représente pour lui une thérapie et il va remonter méthodiquement les pistes. Ce qu’il découvre dépasse largement ce à quoi il s’attendait, entre une aventure spatiale, un prédateur sexuel, la folie de Christine qui grandit à force de harcèlements dans une atmosphère kafkaïenne, la violence, la dépression, la vengeance, la haine, la duplicité, la trahison... Au rythme de « Madame Butterfly » et autres morceaux de grande musique notre auteur mène une intrigue un peu lente au début, avec quelques longueurs, des détails assez difficilement crédibles et une fin peut-être un peu trop « Happy end ».

 

J’avais été séduit lors de la lecture de « Glacé » et de « Le cercle » du même auteur. Sans minimiser la satisfaction que j’ai eue à découvrir ce roman, je l’ai trouvé un peu en retrait par rapport aux deux précédents. Pourtant j’apprécie comme toujours qu’un polar soit bien écrit, plein de suspense et érudit, lire un roman de Bernard Minier est toujours pour moi un bon moment.

 
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