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la feuille volante

LA PROCHAINE FOIS JE VOUS LE CHANTERAI - France Inter- Philippe Meyer

 

N°370– Octobre 2009

LA PROCHAINE FOIS JE VOUS LE CHANTERAI – France Inter - Philippe Meyer – Samedi 12h05 à 13 h.

 

La radio a toujours été un média qui a eu ma préférence, tout d'abord parce que je n'avais, au départ, pas la télévision [j'appartiens à une génération qui, sans avoir vraiment connu la TSF, n'en a pas moins vécu toute sa jeunesse avec pour seule distraction un poste de radio écouté dans la nuit] et puis surtout parce que parce que j'ai toujours accordé une certaine magie à la seule voix d'un homme (ou d'une femme) sans devoir pour autant mettre un visage sur celle-ci. Mais, comme beaucoup, et je le déplore, je n'écoute plus la radio qu'en voiture.

 

Le hasard qui gouverne nos vies beaucoup plus souvent que nous voulons bien l'admettre, m'a donné l'occasion, lors d'un déplacement en automobile, d'entendre à nouveau la voix de Philippe Meyer.

J'avoue que je l'avais un peu oublié, celui-là, encore que j'avais toujours dans l'oreille le son radiophonique de sa voix autant que la pertinence et l'humour de ses remarques. Je l'ai donc écouté avec attention tout en me souvenant que, voilà quelques années, cette modeste chronique avait déjà attiré l'attention de ses improbables lecteurs sur une émission matinale que je ne manquai jamais parce qu'elle accompagnait mon trajet vers le travail.

Je reproduis donc ici le numéro 71 de juillet 1991, pour le plaisir de me souvenir qu'à l'époque, je commençais toujours la journée par un sourire.

 

Juillet 1991

n°71

 

CHOSES ENTENDUES – (A propos de « Choses vues » - Chronique de Philippe Meyer – 8h45 - France Inter).

 

Notre pauvre monde ne me réserve sans doute pas grand chose mais franchement peu m’en chaut puisque, comme tout un chacun, je suis, chaque matin abreuvé de nouvelles qui ne sont pas de nature à me faire regarder notre société comme un parangon idéal. Ce ne sont que catastrophes, assassinats, coups d'État, quand l’homme lui-même n’en rajoute pas par un petit scandale, une petite « affaire », une petite magouille… Pour l’heure nous sommes servis !

 

Il y a bien des tentatives de détournements d’opinion qui voudraient, en braquant habilement le projecteur de l’actualité sur un fait anodin, nous faire oublier le chômage et les injustices en tout genre que génère notre société qui pourtant sert de modèle. Reconnaissons que tout cela ne dure qu’un temps. Heureusement !

 

Loin des hommes politiques douteux, des journalistes flagorneurs, je suis reconnaissant aux hommes de communication, chroniqueurs de l’audiovisuel et autres échotiers contractuels de me faire commencer ma journée par un sourire. L’humour est en effet la seule arme efficace contre la morosité qui dévore de plus en plus notre vécu qui, bien entendu, n’est pas « sans nous interroger quelque part », pour peu qu’on prenne un peu conscience des réalités.

 

Ainsi chaque matin, « auditeur sachant auditer », en me rendant à mon travail, ai-je le plaisir d’écouter attentivement la chronique de M. Philippe MEYER, non seulement parce que c’est la seule station (France Inter) qui soit audible sur un auto-radio aussi vieillissant que mon automobile, mais encore parce que ses remarques pertinentes et humoristiques viennent frapper mes tympans au moment précis où mon véhicule s’immobilise sur la chaussée, victime des encombrements coutumiers.

 

Je lui suis reconnaissant, dès le matin, de nous faire voir la face cachée de notre société ou, à tout le moins de nous la présenter sous un jour plaisant, ce qui chasse du même coup et pour un temps les préoccupations des embouteillages, du trou de la Sécu et des délices incomparables de la rédaction de notre déclaration de revenus !

 

Vous me croirez si vous voulez, mais quand j’entends, à 8h45 et malgré les grésillements du susdit (auto-radio), sa voix monocorde annoncer « Heureux habitants de la Charente et des autres départements français », c’est plus fort que moi, cela me fait sourire et je tends l’oreille. Le monde est ainsi fait maintenant que l’humour pour moi prend le pas sur les choses qu’on dit sérieuses et j’ai de plus en plus envie, à l’invite de ce chroniqueur « matutinal » de poser sur le décor qui nous entoure un regard amusé, gage d’un certain art de vivre. A force de l’entendre dire chaque matin que « nous vivons une époque moderne », je vais bien finir par en être persuadé.

 

 J'ai passé un bon moment en sa compagnie et, grâce à lui, j'ai découvert un chanteur italien, Gianmaria Testa, qui, je pense, va m'intéresser.

 
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