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la feuille volante

le destin des souvenirs

N°1549

Le destin des souvenirs et autres nouvelles.- Italo Svevo – Rivages.

Traduit de l’italien par Soula Aghion.

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Ce sont des nouvelles, pour la plupart autobiographiques qui évoquent Trieste et Venise. Ce Il s’agit d’une œuvre posthume généralement composée de textes courts pleins de nostalgie, dont certains sont inachevés. Ce n’était certes pas l’intention initiale de l’auteur que de publier des textes non terminés puisque ces derniers ont été collationnés après sa mort puis édités mais cela est soit l’occasion de solliciter l’imagination du lecteur, soit de le laisser sur sa faim !  Ils témoignent de ses obsessions, c’est un travail sur la mémoire personnelle de l’auteur, de son enfance, de sa vie d’homme d’affaires.

 

L’auteur, de son vrai nom Ettore Schmitz, né en 1861 à Trieste est mort en 1928 des suites d’un accident de la route à Motta di Livenza. Il a passé toute sa vie dans des emplois sédentaires de bureau tout en tentant vainement de se faire publier. Ses rares publications à compte d’auteur, dont notamment son premier roman « Une vie » (1892), puis « Sénilità » (1898) furent pratiquement ignorés de la critique. Quant à « La conscience de Zeno » (1923), son chef-d’œuvre qui lui permis de se faire connaître avec succès, il ne parut qu’après un long silence de vingt années. Il est également l’auteur de pièces de théâtre et de recueils de nouvelles. Il ne fut connu que vers la fin de sa vie mais est actuellement considéré comme un auteur majeur et ses œuvres sont traduites dans le monde entier.

 

Il a été l’ami de Joyce et lui aurait inspiré le personnage de Léopold Bloom dans « Ulysse » , de Freud dont il reconnaît une certaine influence. Valery Larbaud, Benjamin Crémieux et Eugenio Montale ont contribué à le révéler au grand public. Italo Svevo est lui-même une sorte de paradoxe. Né à Trieste quand cette ville était encore autrichienne (elle redeviendra italienne en 1918), il était patriote italien de cœur et parlait cette langue qui était celle de sa mère. De culture allemande par son père, il choisit un pseudonyme (qui signifie « Italien Souabe ») qui atteste cette dualité littéraire. De plus, il était de confession juive mais son mariage fit de lui un catholique, bien que son œuvre ne marque aucune référence religieuse.

 

 
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