1527
- Par hervegautier
- Le 23/08/2024
- Dans Andrea Moneti
- 0 commentaire
1527 – Les lansquenets à Rome - Andrea Moneti – Stampa Alternativa.
C’est un roman historique qui se déroule à Rome en 1527.
L’armée de l’empereur Charles Quint de trente mille hommes saccage la Rome du pape Clément VII (Jules de Médicis). Parmi eux, ce sont donc douze mille mercenaires lansquenets luthériens, commandés par Charles de Bourbon qui, après la mort de ce dernier, envahissent la ville, y commentent des pillages et des destructions et le pape se réfugie au Château Sain-Ange où il est prisonnier. Les mercenaires qui ne sont plus payés et qui haïssent Clément VII pour des raisons religieuses, saccagent Rome.
Ce livre n’est pas seulement un roman, c’est aussi un livre d’histoire de cette époque ; de la guerre, de la ville cosmopolite romaine avec tous ses habitants, toutes ses cours, ses cardinaux innombrables, de la papauté, de l’Église corrompue, du scandale des indulgences, de l’hérésie de Martin Luther et de son succès. C’est, en fait un calendrier des années 1527-1528 avec des faits historiques nombreux et précis.
Il y a eu des vols, des destructions, des viols, des profanations ...partout la mort et la désolation. Puis ce fut la survenue de la peste et avec elle la famine et la chaleur de l’été. Bien sûr on ne manqua pas de proclamer que tout cela était a marque de la colère de Dieu et de Sa vengeance contres les hommes et on évoqua l’apocalypse de Saint Jean. Les palais du Vatican étaient déserts et la Chapelle Sixtine transformée en écurie.
Un capitaine des mercenaires, Heinrich, déplora toutes cette désolation et fut gravement blessé au cours d’un combat. Stefano, médecin à la cour du cardinal Della Valle, malgré tout ce qui les opposait, le sauva d’une mort certaine et sa fille, la belle Angelica, le soigna avec dévotion. Heinrich n’était pas un homme comme les autres, soudard et violent. Il était, certes un mercenaire qui vivait de la guerre mais il était surtout le fils d’un noble, petit propriétaire terrien, qui avait étudié à l’université, quelqu’un de valeur, sensible et un peu idéaliste. Il eurent ensemble des discussions sur Dieu, sur la guerre la vie, la mort, la religion, le pouvoir temporaire du pape, l’inquisition et naquit entre eux un amour authentique et partagé malgré leurs nombreuses différences. Durant les combats qui firent rage, Stefano disparut et Heinrich fit tout ce qu’il put pour le retrouver et le libérer de l’emprise des putes et leurs maquereaux, de la déception des combats, de l’analphabétisme des luthériens, malgré l’argent, la violence, les saccages, les trahisons, les blessures, la mort…
J’ai aimé ce livre historique, apparemment non traduit en français, cette histoire d’amour entre Angelica et Henrich, un mercenaire mais aussi un homme responsable qui prend conscience de la futilité de la guerre et abandonne ses soldats.
Ajouter un commentaire