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la feuille volante

SARA LA NOIRE

N°907– Mai 2015

SARA LA NOIRE. Gianni Pirozzi– Rivage Noir.

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Guillermo est gitan par sa mère. Sept ans plus tôt, il a promis à Sénégas, le patriarche de la communauté des gens du voyage d'Aigues-Mortes de retrouver l’assassin de ses deux filles. A la suite d'une promotion, à a été muté dans la région parisienne mais n'a pas oublié sa promesse. On lui a affecté une affaire de suicide, un certain Martinez vient de se jeter du quatrième étage. C'est aussi un Martinez qui a assassiné dans le sud de la France les deux petites gitanes, son affaire d'il y a sept ans qu'il n'avait cependant pas oubliée refait donc surface.

Ce n'est pourtant pas un sentimental, plutôt un marginal entre deux mondes ce flic puisqu'il est pisté par l'IGS pour trafic de drogue et proxénétisme. Il se permet même de faire attendre les collègues venus l'interroger. Il a été marié mais la pension alimentaire pour se deux filles n'est pas vraiment son problème puisqu'il est avec Hazfia, une jeune marocaine, jadis contrainte au mariage et qui maintenant s'adonne à la drogue et à la prostitution. Son ex-mari poursuit également le policier. En outre, il a sous sa coupe une communauté de femmes battues qu'il contraint à la prostitution.

Djibril est une petite frappe, tout juste sorti de prison, un dealer qui pour se faire une place dans le milieu a accepté de faire la peau à Guillermo. Voilà donc notre policier poursuivi à son tour alors qu'il est en charge d'une affaire d’incendie qui sonne comme un règlement de compte.

A l'aide de fréquents analepses l'auteur revient sur cette promesse. A la fin c'est un peu agaçant. C'est pourtant un livre qui se lit vite, heureusement. Je n'ai pas goûté le style très polar, pas plus que l'intrigue. Autant dire que je me suis ennuyé. En effet qu'un flic soit amoureux d'une prostituée et qu'il soit accessoirement dealer, même si dans la vraie vie cela peut être rare, c'est sans doute possible, qu'il y ait des ripoux dans la police qui arrondissent leur fins de mois dans l'illégalité, je ne suis pas spécialiste mais, connaissant un peu l'espèce humaine, je veux bien l'admettre. Ce thème a fait les beaux jours de la littérature policière, ce n'est donc pas très original.

Et le lien avec Sara la Noire, cette sainte vénérée par la communauté gitane aux Saintes-Maries-de-la-Mer ? Simplement parce que Guillermo, d'origine gitane, se recueille volontiers devant elle dont il a un oratoire à son domicile, quand il a des périodes de doute. Cela va quand même assez mal avec sa personnalité de ripoux, dealer et proxénète… mais il est vrai que je en suis pas spécialiste !

Ce roman est un remake d'une nouvelle de Marc Villard (« Entrée du diable à Barbes-ville ») ce qui était un intérêt supplémentaire pour moi. J'ai quand même poursuivi ma lecture pour voir si ma curiosité serait enfin titillée et également pour me faire une idée de l'univers de cet auteur que je ne connaissais pas mais dont je n'ai pas vraiment envie de poursuivre la découverte de l’œuvre.

©Hervé GAUTIER – Mai 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com

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