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la feuille volante

Quelques mots sur John Irving

N°678– Septembre 2013.

Quelques mots sur John Irving

A la suite de la lecture du numéro spécial du Magazine littéraire d'août 2013 consacré aux « 10 grandes voix de la littérature étrangère », j'ai choisis parmi ces écrivains la figure de John Irving.

 

Ce romancier et scénariste américain est né en Mars 1942. Sa naissance a été pour lui et pendant de nombreuses années une sorte d’interrogation qui a nourri son œuvre romanesque. L'un de ses roman « Je te retrouverai » est marqué par ce thème et beaucoup d'autres mettent en scène des femmes seules qui élèvent leurs enfants. Sa mère, Helen Winslow, descendante d'une des plus vieilles familles de Nouvelle-Angleterre, l'a mis au monde hors mariage, refusant obstinément de lui révéler le nom de son père. Il ne connaîtra que très tardivement le nom de son géniteur lorsque celui-ci sera mort. Plus tard, elle se mariera avec avec Colin Irving, un professeur d'une prestigieuse université et il donnera son nom à son beau-fils. Il fit des études à l' Exter Academy mais y fut un étudiant médiocre à cause d’une dyslexie diagnostiquée tardivement et obtint son diplôme de littérature. Il fut cependant un lutteur passionné et talentueux ce qui lui permit de compenser , dans ce pays où le sport est roi, une scolarité difficile. Il obtint ensuite une bourse, partit pour l'Autriche.

Sa carrière littéraire démarra à 26 ans avec la publication d'un premier roman « Liberté pour les ours » mais le succès ne fut pas au rendez-vous. « L'épopée du buveur d'eau » et « Un mariage poids moyen » connurent le même sort mais ce ne fut que son quatrième roman, « Le monde selon Garp » qui fut un best-seller international porté à l'écran en 1982 par Georges Roy Hill. Cet ouvrage le fit littéralement sortir de l'anonymat.

A partir de 1985, il publia des romans diversement accueillis par la critique mais où l'influence de Charles Dickens se fait sentir. Il confesse lui-même ne pas avoir été attiré par les grands noms de littérature américaine comme Faulkner, Fitzgerald ou Hemingway. « Le XIX° siècle m'a toujours parlé » ou « J'avoue que je suis un écrivain du XIX° siècle » ; C'est aussi un écrivain engagé, militant pour la tolérance, le respect des différences notamment en faveur des minorité sexuelles, comme dans « A moi seul bien des personnages », son dernier roman. Ses romans sont souvent volontiers polémiques et sont porteurs de débats.  Il est aussi un adepte des romans longs, faisant porter ses intrigues souvent sur l'adolescence et le passage à la vie d'adulte.

Il reste un exceptionnel raconteur d'histoires qui passionne son lecteur et ne le libère qu'une fois le livre refermé.

 

© Hervé GAUTIER - Septembre 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com

 
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